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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 10:22

Bretagne.

2,8 Milliards d'euros de chiffre d'affaire, 6.000 salariés, 20.000 adhérents sur l’acte de naissance. Un nouveau monstre vient d’émerger de la fusion des trois coopératives Cam 56, Coopagri Bretagne (29) et l’Union Eolys (22).

Le nom et le logo de la nouvelle coopérative seront dévoilés en juin 2010. Trois métiers sont concernés : agriculture (conseil, vente de produits aux exploitations), agroalimentaire (produits laitiers, viande, légumes) et distribution (machines, Magasin vert, Point Vert, Gamm Vert...).

Le projet de rapprochement entre Sodiaal et Entremont Alliance, dossier jugé déterminant pour 30 % des producteurs laitiers bretons, accèlére décidemment diablement les processus de concentration de l’agroalimentaire.

Une lame de fond aujourd’hui jugée nécessaire par de nombreux professionnels pour pouvoir espérer peser face aux mastodontes de la grande distribution.

Reste à savoir quel cap va désormais pouvoir tenir la Cecab, l’autre grande coopérative Morbihanaise, troisième acteur de l’économie du département avec 1,3 Milliards d'euros de chiffre d'affaires.

LE JOURNAL DE L ENTREPRISE - le 25 février 2010 
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 10:19

 

 

L'Assemblée nationale a adopté mercredi, en commission, une proposition de résolution européenne visant à garantir la dénomination du gruyère français au même titre que le gruyère suisse.


  Si les députés se félicitent, selon ce texte adopté en commission des
Affaires européennes, que la Commission européenne ait retiré pour l'heure sa
proposition de rejeter la demande française d'enregistrement du gruyère en AOP (appellation d'origine protégée), ils demandent à Bruxelles d'effectuer un
"réexamen approfondi et objectif" du dossier de Paris.
   Ils notent qu'un refus d'AOP aurait "des répercussions commerciales
extrêmement pénalisantes pour la production française du gruyère".
   Surtout, les députés soulignent que le gruyère suisse pourrait lui, grâce à
un accord de libre-échange Suisse-UE en cours de négociation, "bénéficier
d'une protection au niveau communautaire et devenir donc le seul gruyère AOC
(appellation d'origine contrôlée, ndlr) à pouvoir être commercialisé sous
cette dénomination".
   "Il s'agirait là d'une injustice flagrante vis-à-vis de nos producteurs" et
"une vraie distorsion de concurrence, inacceptable et incompréhensible",
peut-on lire dans le rapport du député UMP Philippe-Armand Martin.
   Le gruyère est un fromage d'appellation d'origine contrôlée à la fois
français et suisse. Il s'agit de l'une des plus anciennes fabrications
fromagères françaises, dont l'existence est attestée dès l'époque de
Charlemagne, souligne le rapport. Aujourd'hui, la France en produit quelque
2.000 tonnes par an.

Agrisalon - le 24/02/2010
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 10:15

En dix ans, la surface totale de vente s'est accrue de 300 000 m2, avec le doublement de celle des hypermarchés. La croissance des grandes surfaces, dans la région, est impressionnante.

Augmentation spectaculaire

La Bretagne compte, désormais, 737 grandes et moyennes surfaces (GMS) généralistes pour une surface totale de 1 200 000 m². Ces GMS se sont très fortement développées, au cours des dix dernières années. Tant en nombre de magasins (+ 11 %), qu'en surface de vente (+ 32 %, soit + 300 000 m²). À un rythme quatre fois supérieur à la croissance démographique bretonne (+ 7 %). Ce sont les principaux enseignements de la nouvelle étude de l'Observatoire régional du commerce (CCI de Bretagne) portant sur l'évolution 1999-2009.

Les supermarchés

Ils sont 467 en Bretagne, pour une surface cumulée de 566 880 m2. Leur forte progression est due, pour l'essentiel, à leur agrandissement : + 19 % pour la surface moyenne, passant de 1 357 m² à 1 913 m². Représentant 63 % du nombre de GMS, leur taille reste conforme à la moyenne nationale (1 271 m2). Leur surreprésentation bretonne vient de leur maillage très serré, calqué sur le nombre important des villes moyennes, en Bretagne.

Les hypermarchés

Le nombre de ces grandes surfaces de plus de 2 500 m2 a doublé, passant de 55 à 109. Il s'agit, surtout, d'extensions : + 200 000 m2 en dix ans. Avec, seulement, quatre créations pures.

Les magasins hard-discount

Ils sont 149, c'est 20 % des points de vente et 9 % de la surface totale. Leur pénétration est restée plus faible qu'en moyenne nationale (34 m2 pour 1 000 habitants en Bretagne, contre 50 m2 en France). Du fait, une fois encore, du maillage très serré des supermarchés, mais aussi de la faible implantation des enseignes étrangères.

Cinq groupes dominent

Voilà dix ans, sept enseignes se partageaient le marché en Bretagne. Depuis, la concentration s'est intensifiée : cinq enseignes totalisent désormais 91 % de la surface totale. Intermarché vient en tête (22 % de la surface et 27 % des points de vente). Carrefour, le groupe qui a le plus progressé en dix ans, arrive 2e (avec 21 % et 22 %). Système U est 3e (19 % de la surface). Leclerc a reculé de la 2e à la 4e position (avec 17 %), devant Casino 5e. Mais leur positionnement diffère : Intermarché est le leader des supermarchés, quand Leclerc trône en tête des hypers.

Pour le hard-discount, trois enseignes dominent : Lidl, Netto et Leader price.

Leur répartition

Dans les Côtes-d'Armor, l'implantation des hypermarchés est particulièrement dense (181 m2 pour 1 000 habitants). Tandis que dans le Morbihan, ce sont à l'inverse les supermarchés qui dominent (217 m2 pour 1 000 habitants).

Christophe VIOLETTE.

Ouest france - le 26/02/2010
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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 08:47
Bonne nouvelle pour la filière laitière. Une solution globale a été trouvée avec les industriels après le démantèlement de l'Union Régionale des Coopératives de Vente de Lait (URCVL).

En jeu, le sort de 800 producteurs altiligériens menacés d'arrêt d'activité.  

 

A l'origine du problème, le démantèlement imminent de l'Union Régionale des Coopératives de Vente de Lait (URCVL), une coopérative spécialisée dans la collecte et la commercialisation du lait. Les difficultés d'écoulement du lait de l'URCVL suite aux dénonciations de contrat et aux pertes de marchés sur l'export ont conduit l'entreprise, pour se maintenir en activité, à répercuter les pertes subies sur le prix d'achat du lait au producteur. Par conséquent, les producteurs se voyaient proposer une baisse d'au moins 15% du prix pour cette année. L'URCVL a donc décidé de se retirer de la relation entre producteurs et transformateurs.

 

Dénis de solidarité
Commencent alors de longues tractations avec une multitude d'industriels du lait à travers la France pour les inciter à récupérer les 16 000 producteurs jusqu'ici liés à l'URCVL. La Fédération Régionale Laitière (FRL) et les Jeunes agriculteurs (JA) se sont également impliqués largement dans le dossier. Sous la présidence du préfet de région Rhône-Alpes et du préfet de Haute-Loire, une réunion est organisée le 14 décembre pour présenter officiellement à tous les acteurs le scénario de reprise des volumes. Selon la FDSEA43, « la majorité des acteurs joue alors le jeu de la solidarité régionale et accepte les reprises de volume. Les PME régionales, le Glac et Sodiaal s'engagent dans la reprise des volumes des producteurs anciennement collectés par l'URCVL pour conserver une filière laitière régionale forte en Rhône-Alpes et par solidarité envers les producteurs ». Cependant, des points de blocage apparaissent : Danone, Bongrain, 3A et Lactalis, déjà excédentaires en lait, refusent d'acheter des litrages supplémentaires, même minimes par rapport à  leur collecte globale.
Le refus est pris comme un dénis de solidarité envers les agriculteurs. Les producteurs décident donc d'accepter une grosse concession en arrêtant temporairement leur production de plus de 27 millions de litres de lait. Le marché laitier est ainsi désengorgé de ces volumes qui ne seront pas redistribués sur la campagne 2010-2011.  Les exploitants réduisent donc sciemment leur chiffre d'affaires, mais en faisant cela, ils espèrent faciliter la reprise de l'URCVL et ainsi sauver les emplois des anciens livreurs et administratifs de la coopérative, soit 200 salariés toutes filiales confondues, dont une quarantaine en Haute-Loire.

 

Aucun arrêt de collecte
Pourtant, Danone, Bongrain, 3A et Lactalis refusent toujours de proposer des solutions de reprise des volumes et des producteurs à la hauteur des attentes. Le 16 janvier, la FDSEA et les JA appellent donc au boycott de certaines marques de fromages par les consommateurs et convainquent les dirigeants de supermarchés de retirer ces produits des rayons (lire l'article). L'action porte alors ses fruits puisque Lactalis décide d'accepter la reprise des producteurs URCVL. En revanche, les marques Bongrain, 3A et Danone sont déréférencées pendant plus de quatre jours dans toutes les grandes et moyennes surfaces de Rhône-Alpes et de Haute-Loire. Selon les syndicats, « cette action d'envergure a permis de faire avancer les discussions et Danone, Bongrain et 3A ont finalement accepté la reprise des producteurs URCVL ». Tous les litrages des 16 000 producteurs ont donc finalement trouvé preneur. Ce mercredi, la FDSEA a ainsi annoncé le dénouement de l'affaire. Et de se féliciter que, dans ce dossier, il n'y aura eu « aucun arrêt de collecte et aucun producteur laissé sur le bord du chemin ».

 

Aujourd'hui, un nouveau challenge s'ouvre à la filière : la gestion des excédents régionaux qui était pour la plupart pris en charge par l'URCVL jusqu'ici. Selon la FDSEA, l'avenir de la production laitière doit « passer par un important travail de restructuration et d'échange de collecte pour optimiser les coûts et conserver la compétitivité de nos régions ». Pour cela, le soutien financier de la Région Rhône-Alpes par l'abondement des enveloppes du CROF (Contrat Régional d'Objectif Filière) lait devrait permettre de faciliter les reprises et de « mener ces chantiers d'avenir dans de meilleures conditions ».


ZOOM 43 - Le 28/01/2010
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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 22:04
Cette année, l'entreprise va poursuivre sa spécialisation dans les produits frais.</P>

 

 

Ça bouge chez Capitaine Cook à Keranna. Le spécialiste traiteur des produits de la mer a changé de directeur. Nicolas Huron, 32 ans, originaire de la Sarthe, est arrivé en septembre dernier. Il remplace Laurent Macaclin, qui a pris d'autres responsabilités au sein de Capitaine Cook. Ce dernier est désormais responsable de pôle, c'est-à-dire des deux sites de la marque Cook : Keranna, à Clohars, et Plozévet.

Nicolas Huron a déjà exercé des responsabilités dans d'autres groupes, comme Cargill, grosse société américaine de fourniture d'ingrédients alimentaires. Il se réjouit de son arrivée à Clohars : « Le nom de Capitaine Cook est fortement reconnu, il reste fort. La tradition et le respect du produit demeurent des valeurs fortes de l'entreprise. »

139 salariés

Le nouveau directeur se retrouve aujourd'hui à la tête d'une entreprise solide. Depuis trois ans, l'usine cloharsienne connaît un développement positif. En 2007, elle employait 110 personnes et a réalisé un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros. 2009 : les prévisions donnent un chiffre d'affaires de 25,7 millions d'euros. Au 1 er janvier 2010, l'entreprise embauche 139 salariés.

« Cette année, nos projets portent sur le développement de nouveaux produits, explique Nicolas Huron. Le peu de conserves qu'on fait encore, comme les soupes de poissons ou les rillettes de poissons, va être définitivement transféré à Plozévet, où l'on ne fait que de la conserve. On va démonter ces productions pour poursuivre notre spécialisation dans les produits frais. »

Aujourd'hui, la gamme fabriquée par Cook à Clohars, c'est : du surimi, des crevettes, des terrines, des rillettes, des sauces, du tarama... Que du bon !

Les chiffres clefs. Capitaine Cook est une marque déposée depuis 1877. Historiquement, c'est à Doëlan qu'elle a vu le jour. 1988 : la société est rachetée par le groupe Intermarché. Capitaine Cook, c'est aujourd'hui deux sites : Plozévet et Clohars (plus de 300 salariés). 25,5 millions de chiffre d'affaires réalisés en 2009.

 

Mickaël DEMEAUX.

Ouest  france - le 22/02/2010
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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 21:18
 
La CGT a appelé le 19 février 2009 "l'ensemble des organisations syndicales d'Ikea à rester unies et les salariés à rester mobilisés".

Mouvement social presque banal en ces temps de crise ou fin d'un mythe ? Chez Ikea, le mouvement de grève entamé le 5 février, a mis à mal le modèle social "à la suédoise" défendu par le groupe. Et le nouvel échec des discussions avec la direction, lundi 22 février, avant une réunion "de la dernière chance", jeudi 25, n'a fait qu'envenimer les relations entre Ikea et ses employés.

"Cette année a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, explique Marylène Laure-Douilly, déléguée CGT d'Ikea France, cela fait plusieurs années que la direction nous ignore. Ikea n'a pas, ou plus, l'image qu'il veut se donner."

Pour les employés, il ne s'agit pas seulement d'une question de salaires. Mais plutôt d'un désenchantement. Dans le magasin de Paris-Nord, à Roissy, le premier implanté en France par Ikea, les salariés regrettent que le groupe, qui se présentait comme une entreprise "modèle", ait perdu peu à peu sa singularité.

François Mrissa fait partie de ceux-là. Arrivé chez Ikea il y a dix-huit ans, il raconte : "A l'époque, travailler chez Ikea, c'était formidable." En 1992, ce quadragénaire avait même accepté de diviser son salaire par deux, dit-il, pour quitter Carrefour et rejoindre l'entreprise suédoise. En dépit de ce sacrifice "J'étais bien, se souvient-il. Tout le monde arrivait avec le sourire. On se tutoyait. Maintenant, Ikea est devenu une entreprise "à sous", comme toutes les autres."

Certes, le groupe, né en 1943 dans le petit village suédois d'Agunnaryd, reste une fondation et n'est pas coté en Bourse. Mais il est désormais un géant mondial de 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires. L'exemple de la France est symptomatique : en quelques années, Ikea a énormément grandi, pour devenir leader du marché devant Conforama. Une croissance qui a pu bouleverser la façon de travailler.

Et cette transformation de la physionomie d'Ikea s'est traduite en magasin. "La charge de travail a augmenté, on est moins nombreux, on a moins de reconnaissance de la part de la direction", constate Jennifer Mou, vendeuse au rayon canapés, depuis huit ans dans le groupe. "On continue de se dire "tu", mais on trime, ajoute Ana Crisitna, vendeuse qualifiée au rayon meubles, depuis douze ans chez Ikea. Aujourd'hui, la direction se fiche de nous comme d'une cacahuète, avant ce n'était pas comme ça." La plupart ont bien conscience d'être dans une société plutôt généreuse au regard des pratiques du secteur : le salaire minimal chez Ikea est de 108 euros au-dessus du smic, et offre un treizième mois. "Ikea, c'est quand même pas mal, reconnaît Laurent, cadre au rayon meubles, mais c'est plus ça."

Les fêtes ont disparu

"Ça", ce sont des petits plus que la direction offrait à ses salariés. Une atmosphère qui n'existe plus. Tous mentionnent, par exemple, les dîners offerts par la direction tous les trois mois. Les "tertielles" qui permettaient aux employés de se retrouver. Ou encore les fêtes, à Noël et à l'été, qui ont disparu. Les plus anciens évoquent ainsi la "Midsommar", empruntée à la culture suédoise pour fêter l'arrivée des beaux jours. A cette occasion, Ikea avait même laissé les employés seuls plusieurs heures, dans le magasin de Paris-Nord après la fermeture, pour acheter des produits à des prix dérisoires.

Sam Sokha, vendeur au rayon literie, se souvient aussi de cette fois où le groupe avait "offert" une journée de chiffre d'affaires à ses salariés. "Quelque chose comme 1 000 euros distribués à tous." Tout cela n'est plus. "On est passé de la mode suédoise à la mode franco-française", ironise-t-il.

Beaucoup de salariés regrettent que le groupe ne se donne plus les moyens de se démarquer des concurrents, alors que "les affaires marchent toujours très fort". Aussi, si le directeur du magasin de Paris-Nord, Pierre Villeneuve, explique qu'"à surface comparable, le chiffre d'affaires de Paris-Nord a baissé de 6 % en 2009", les déclarations du nouveau PDG mondial d'Ikea, Mikael Ohlsson, ne sont pas passées inaperçues chez les salariés. Il a indiqué lundi au quotidien suédois Dagens industri (DI) que 2010, comme 2009, serait une "bonne année". Le DI faisant état d'un bénéfice de plus de 50 milliards de couronnes (5,1 milliards d'euros) pour Ikea en 2009.

Le monde - le 24/02/2010

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 21:16

Laurent Cantet « Les travailleurs sans-papiers sont
à l’avant-poste du combat social »


Palme d’or à Cannes, en 2008, pour Entre les murs, le réalisateur Laurent Cantet mène la fronde des cinéastes contre le sort réservé aux travailleurs sans papiers.


Comment est née l’initiative des cinéastes  ?

Laurent Cantet. Cela s’est fait sur un élan. Nous étions sur le piquet de grève de la rue du Regard, qui risquait d’être évacué par la police. On s’est retrouvé, à une dizaine ; très vite l’idée d’un film s’est imposée. La réponse des cinéastes, des comédiens, mais aussi de l’industrie du cinéma (labos, auditoriums…) a été immédiatement favorable. Nous pouvions dès lors relever le défi de faire ce film le plus vite possible, pour le montrer et susciter le débat avant les élections régionales.

Quel message souhaitiez-vous transmettre  ?

Laurent Cantet. L’idée était de donner la parole à des gens qui avaient un peu l’impression d’être oubliés. Il s’agissait aussi de lever le voile sur des situations pas toujours bien connues. Ainsi, dans le film, on apprend que ces sans-papiers sont totalement intégrés dans le tissu économique français. Ce ne sont pas juste des travailleurs au noir qui font des petits boulots. De grosses entreprises comme Bouygues ou Veolia, beaucoup de sociétés d’intérim ne vivent que parce qu’ils acceptent de travailler pour elles. C’est ce que dit l’un d’eux dans le film  : « Si tu viens avec des papiers, le patron ne veut pas de toi, si tu n’en as pas, il te prend tout de suite et te paye ce qu’il veut. » C’est de l’exploitation  ! D’autant que ces travailleurs payent des impôts, sans en avoir aucun retour. Il s’agit de dénoncer l’hypocrisie terrible d’un système, qui renvoie chaque année 29 000 personnes et en même temps en régularise un peu, juste ce qu’il faut pour que la machine économique continue de tourner.

Comment expliquez-vous le silence médiatique qui entoure parfois cette lutte et, au contraire, l’intérêt très fort des cinéastes, des documentaristes…  ?

Laurent Cantet. Pour les cinéastes, il s’agit d’une fidélité à un combat ancien. Et puis, on parle aussi de situations humaines absolument terribles. Quand Mme Fengun Yang raconte que, si elle avait des papiers, elle pourrait rentrer chez elle et voir sa fille qu’elle n’a pas vue depuis six ans, on ne peut qu’être touché. Enfin, je pense que ce mouvement révèle quelque chose de plus large, qui a à voir avec la précarité. Si tant de personnes dans l’opinion soutiennent cette lutte, c’est aussi parce que la précarité de ces travailleurs les renvoie à leur propre précarité. Au fond, les sans-papiers sont à l’avant-poste d’un combat social dans lequel d’autres sont peut-être prêts à s’engager.

Entretien réalisé par Alexandre Fache


L'humanité - le 24/02/2010
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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 21:14
Points de vue

ARNAUD DESPLECHIN, RÉALISATEUR, PRODUCTEUR.

« Comme coproducteur, cela me fait très plaisir de participer au fi nancement du film, parce que ce sont en plus des cinéastes que j’aime bien. Je trouve le film épatant, vif et direct. On assiste à la plus belle grève qui soit. C’est un travail de création politique qu’a mené la CGT : on comprend mieux les enjeux, donc on les habite plus. Nous réalisateurs, on a décidé de participer avec nos outils, ceux du cinéma. Juste avant les régionales, c’est un geste important. Ce combat est une des choses politiques les plus saines, heureuses, passionnantes, compliquées, qui se soit passée en France depuis longtemps. Avec les sans-papiers, on parle de vrais sujets : le travail, la famille, les salaires, la retraite… »

PASCALE FERRAN, RÉALISATRICE.

« Cette lutte des cinéastes vient de loin, notamment de l’appel à désobéir qui avait été lancé en 1997 par ce qu’on appelait alors le jeune cinéma français, contre le délit de solidarité dont était victime Jacqueline Deltombe, condamnée pour avoir hébergé un sans-papiers. Depuis, malheureusement, nous n’avons pas réussi à avoir la peau de cet article de loi, malgré une forte mobilisation. Aujourd’hui, il y a une telle suspicion vis-à-vis de l’étranger, de telles tentatives de division de la société française, qu’il fallait réagir. Au fond, c’est la question du vivre ensemble qui est posée par cette lutte. Un vivre ensemble qui est chaque jour un peu plus écorné par la politique du gouvernement. »

MATTHIEU AMALRIC, ACTEUR, RÉALISATEUR.

« Il s’agit de mettre en lumière une situation ubuesque. Car les décideurs politiques savent bien que ces sanspapiers sont indispensables. Même Berlusconi, en Italie, a régularisé plus de 600 000 sans-papiers ! Cela peut être le rôle du cinéma, aussi, de pointer ce genre de situation. D’autant que les entreprises pour lesquelles travaillent ces sans-papiers, on en entend parler tous les jours. Quand, en plus, on nous sert un discours sur la moralisation des traders, ou de l’argent, l’hypocrisie dont sont victimes les travailleurs sans papiers devient insupportable. »

TONIE MARSCHALL, ACTRICE, RÉALISATRICE.

« Tout le monde sait qu’il y a des milliers de travailleurs sans papiers dans les chantiers privés ou publics, tous corvéables à merci. Ces gens sont embauchés depuis sept, huit ou neuf ans, ils payent des impôts, des cotisations, et ne demandent qu’une chose : le droit de travailler avec des papiers. Juste pour ne plus avoir peur, pour vivre une vie normale. Ce fi lm fait la démonstration imparable de la nécessité de régulariser. Après l’avoir vu, il n’est plus possible de se dire qu’il ne faut pas donner de papiers à ces personnes… »

DENIS GHEERBRANT, RÉALISATEUR.

« C’est une évidence que de soutenir ce fi lm. Soutenir les travailleurs sans papiers, c’est soutenir tous les travailleurs et refuser ce processus de “délocalisation in situ” : ne pouvant pas délocaliser le bâtiment, on délocalise les travailleurs en leur refusant tout droit. Cette mobilisation est fondamentale car elle permet de retrouver un processus de lutte dans un monde professionnel organisé autour de la sous-traitance, dans laquelle les travailleurs restent très isolés. L’écho de toutes ces actions n’est toujours pas à la hauteur de ce qu’il devrait être. La bataille continue, sachant que c’est toujours des sans-espoir que vient l’espoir… »

PROPOS RECUEILLIS PAR M. B. ET A. F.

L'humanité - le 24/02/2010
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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 21:04

Malgré le mauvais temps, près de 300 retraités se sont rassemblés ce matin devant la Sous-préfecture de Lorient pour défendre leur pouvoir d'achat et le système de retraite par répartition. Ils demandent une revalorisation de leurs retraites en rapport avec l'augmentation du coût de la vie. Les manifestants répondaient à l'appel à la mobilisation lancé par les syndicats CFDT, CGT, CFTC, CGC, FGR et FO.


Ouest france - le 24/02/2010
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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 09:25

 

 

Les négociations se poursuivent entre la mairie et le groupe Intermarché pour le rachat de l'ex-conserverie Cook de Doëlan.

En septembre, la municipalité avait annoncé sa volonté d'acheter (sous forme de préemption) le site de 8 000 m 2 situé en front de mer. Soutenue par le conseil régional, la mairie venait d'écarter définitivement le projet du groupe immobilier Eiffage.

Elle a avancé un prix d'achat : 363 000 € (estimation des Domaines), qui n'a pas vraiment plu à Intermarché.

Les Mousquetaires, basés à Bondoufle, dans l'Essonne, ont fait savoir quelques jours plus tard que le site n'était, tout simplement, plus à vendre. « Intermarché comptait le vendre à Eiffage un peu plus d'un million d'euros. Mais l'ex-conserverie est classée en zone industrielle. Le coût est, en effet, moindre », expliquait, alors au conseil municipal, Jacques Juloux.

Depuis, le site n'est toujours pas à vendre, mais « les discussions se poursuivent », indique la mairie. Le maire a notamment rencontré la direction d'Intermarché fin novembre. La municipalité semble ne rien lâcher : « C'est un dossier important pour les Cloharsiens. »

 

M. D.

 

Ouest france - le 22/02/2010
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