Déclaration des membres du comité de groupe
Par cette déclaration, les membres du comité de groupe demandent l’entière transparence sur les restructurations engagées par la direction du groupe au sein des différentes filiales de celui-ci.
En effet lors des derniers mois, plusieurs annonces ont été faites par voie de presse sur la « modernisation » du groupe au travers notamment du plan puissance 3, annonçant 160 millions d’euros d’économies d’ici à 2012. Le Métier Alimentaire exige de la logistique environ 80 millions d’euros d’économies dans un contexte de forte croissance des ventes. En outre, le projet « E.V.E. » pour l’agroalimentaire table sur des « gains de performance » de 100 millions d’euros.
Au regard du rapport de notre expert, ces économies ne seraient réalisables que par la suppression de postes et donc d’emplois.
Nous rappelons que c’est en marge du comité de groupe que les élus ont appris la vente éventuelle de tous les établissements logistiques l’an passé, que c’est par voie de presse qu’ils ont appris la ‘cession’ de l’enseigne Vêti à l’enseigne KIABI, que l’évolution de la cartographie logistique, impactant la fermeture éventuelle d’établissements, est engagée d’après les écrits du PCA Logistique dans la revue interne du samedi 17 octobre 2009, etc.
Dans le cadre de la négociation d’un accord GPEC Groupe, les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC vous ont saisi par courrier, vous demandant un entretien afin d’avoir une visibilité sur les incidences économiques et sociales à court et moyen termes des annonces faites à la presse et des projets en cours ou envisagés. Elles entendent obtenir des éclaircissements sur l’accompagnement des salariés dans le cadre de ces projets, que ce soit au niveau du groupe comme au niveau de ses entités. Cette demande est restée à ce jour sans réponse.
Sans réponse ou engagement fort de votre part sur la clarification des incertitudes pesant sur l’emploi, les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC du groupe et de ses entités porteront leurs inquiétudes sur les restructurations et l’emploi sur la place publique par voie de presse. Elles dénonceront également les méthodes peu orthodoxes du groupe vis-à-vis des partenaires sociaux (non respect des accords, dénigrement ou acharnement sur les élus, pressions pour faire partir les salariés, etc.).
Afin de revenir à un climat social propice au dialogue et à l’avenir du groupe, nous insistons sur la volonté de transparence que vous avez affichée lors de la dernière réunion du comité de groupe. Nous souhaitons que vous répondiez dans les plus bref délais à notre requête, légitimée par les événements récents, de réunir un comité de groupe extraordinaire et les organisations syndicales afin de leur exposer vos ambitions pour toutes les entités du groupe et leurs incidences sociales.
Tréville la 4 novembre 2009