Syndicat CGT Monique Ranou Mars 2010
NAO 2010
Fin des négociations annuelles obligatoires : Nous apprenons comme vous, dans la lettre N° 44, les dispositions prises unilatéralement par la Direction. La dernière réunion de NAO s’étant terminé en désaccord avec la Direction, nous pensions être convoqués avant l’annonce de ces dispositions.
Fort heureusement, il existe un outil interne permettant une communication « efficace », rapide, et surtout permettant de semer le trouble au sein de l’entreprise : LA LETTRE
Pour remédier à cela, nous tenons à vous informer rigoureusement, point par point, du déroulement de ces négociations.
SEMESTRIALISATIONS DES PRIMES : Soyons clair, la Direction n’a pas besoin de négocier sur cette mesure et peut décider de l’appliquer du jour au lendemain. N’assumant pas pleinement cette mesure, la Direction cherche avant tout à se protéger en ayant l’aval des syndicats. Devant le « Taulé » suscité auprès des salariés par cette « innovation », il était hors de question de cautionner cette pratique. Ce montage permettrait avant tout à l’entreprise de toucher un surplus d’allègements Fillon (environ 300 000 €) et de le redistribuer « équitablement » en
versant un tiers de cette somme au salariés (augmentation de la prime panier de 1 € soumise néanmoins à la présence du salarié) et en gardant les 2 autres tiers…
Rejeté en bloc par la majorité des salariés aux revenus modestes (problème de gestion, problème du remboursement en cas d’arrêt maladie avec prise en compte du salaire des 3 derniers mois, …), nous sommes en profond désaccord avec
cette proposition.
PRIME DE PRESENCE : Depuis le début nous demandions son maintien. Nous avons même proposé lors des différentes réunions de la rendre beaucoup plus significative dans le salaire, pour lutter plus efficacement contre l’absentéisme. Nous vous rappelons que le taux d’absentéisme de l’entreprise est de 8,25% en comptabilisant les accidents de travail et les maladies professionnelles, ce qui le ramène vers 5% sans ces causes. Nous rappelons à la Direction que ce taux chuterait considérablement si elle parvenait à éliminer les accidents de travail et les maladies professionnelles. Encore une fois, nous nous étonnons que ce point si important ne soit pas chiffré financièrement.
MAINTIEN SALAIRE AU 1er ARRET : La Direction s’estime plutôt satisfaite de cette mesure que la délégation CGT avait proposé en 2009. Peu de discussions autour de la reconduction de cette mesure.
MAJORATION DE 100% POUR LES JOURNEES COMMENCEES LE DIMANCHE : Notre demande était de majorer toute la nuit à 125% pour le personnel concerné. La Direction nous propose une majoration à 100% et ce seulement pour le personnel du collège ouvrier (hors maitrise et maintenance). C’est une décision discriminatoire vu le faible coût de cette mesure, nous demandons de l’étendre à l’ensemble du personnel présent le dimanche soir.
AUGMENTATIONS COLLECTIVES : Demandes initiales : 3% ouvrier / 2% AM / 1% cadres. Au cours des négociations, nous diminuons nos revendications à 2% pour tout le monde, la Direction ne voulant pas différencier les différentes catégories de personnel. Nous nous appuyons sur les bonnes performances de l’entreprise, moins de personnel dans certains ateliers, du personnel avec des compteur négatifs(‐100H) dans ces même ateliers, moins de jours travaillés, et des tonnages en continuel progression. L’entreprise ne jure que par l’intéressement et la participation aux bénéfices, jugeant que les gains sont redistribués équitablement. Nous essayons de lui faire comprendre que ces primes sont fluctuantes et que les salariés souhaitent une augmentation de salaire, qui représente du pouvoir d’achat direct. Sa dernière proposition à 1,15% nous parait insuffisante
PRIME D’INTERRESSEMENT : la négociation sur le nouveau critère du maintien de l’outil de travail à tourné court.
Si nous refusions ce nouveau critère, les objectifs de productivité matière et de main d’oeuvre restaient identiques à ceux de 2009 et étaient par conséquent inatteignables en 2010.
Concernant le doublement de la prime du second semestre, nous vous rappelons que cela avait été négocié par les délégués du personnel en juin, au vu du mauvais premier trimestre, et que contrairement à ce que voudrait laisser entendre LA LETTRE, ce n’est pas un cadeau de la Direction.
PAIEMENT DES COMPTEURS D’HEURES : Il n’y a pas à parler de reconduction, vu que cela a été négocié une fois pour toute avec l’accord 32/35h.
Devant le peu d’avancées obtenus, et au final, n’ayant à perdre que les 0,35% d’augmentations collectives proposés (0,8% étant déjà acquis avec l’indice INSEE), notre délégation décide de ne pas signer l’accord des NAO.
Il appartient à chacun de quantifier les propositions de la direction par rapport à son
investissement personnel, au quotidien, sur son lieu de travail.
Nous vous invitons à vous prononcer sur les suites à donner à la vue de telles propositions.
Nous restons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire et réfléchissons à une action nous permettant de faire entendre nos revendications.
Le bureau de la section syndicale CGT Ranou