Maille Atlantique. Les salariés veulent reprendre la société
28 octobre 2009 - Le Télégramme
Le projet de reprise de la société Maille Atlantique, à Rohan (56) par quatre anciens salariés vient d'être refusé par le tribunal de commerce. Ces derniers ont pourtant décidé de continuer à se battre.
Offre augmentée de 50%
Mais Delphine, Gaëlle, Christophe et Christian, qui affichent tous entre 15 et 30 années d'ancienneté dans l'entreprise, n'entendent pas baisser pavillon aussi facilement. Dans un premier temps, ils vont faire appel du jugement. Ils souhaitent ensuite alerter les politiques et les représentants du monde économique pour les mobiliser autour de leur cause. D'ores-et-déjà, les candidats à la reprise ont décidé d'augmenter de 50% leur offre de rachat qui va désormais s'établir à 15.000 €. «C'est effectivement moins que la valeur des actifs, estimés à 35.000 €, reconnaissent les ex-salariés. La vente aux enchères permettra peut-être de récupérer quelques milliers d'euros supplémentaires pour le paiement des créanciers. Mais les neuf demandeurs d'emploi que nous prévoyons d'embaucher coûtent aujourd'hui beaucoup plus cher à la société». Surtout, à une époque où le chômage apparaît comme la préoccupation majeure des Français, ils s'étonnent que «le maintient de neuf emplois n'ait absolument pas été pris en compte». Du côté de la Communauté de communes, propriétaire des bâtiments depuis 2004, l'incompréhension est également perceptible. «Le textile a beau être un secteur économique difficile, les repreneurs ont de l'expérience et nous avons soutenu leur projet, explique René Jégat, Vice-président de Pontivy Communauté, chargé de l'économie et l'emploi. Nous allons d'ailleurs continuer de le faire, en espérant que le jugement en appel leur sera favorable».
(*) Créée en 1959 par Arthur-Yves Jacquier, la société spécialisée dans les pulls et les gilets haut de gamme avait été rachetée par le groupe Maille Atlantique en 2004, basé à
Angoulême.
- Dominique Perrot