Propriété du groupe Intermarché depuis 1988, la marque est l'une des plus anciennes du département. Les produits sont fabriqués sur deux sites, à Plozévet et Clohars-Carnoët.
Il y a près de quinze ans maintenant, les « sardinières » ont en effet pris leur histoire sous le tablier pour aller travailler dans une usine flambant neuve à 5 km de là, à l'entrée du bourg de Clohars. Le début d'une autre époque pour elles, mais aussi pour Cook.
Marque de tradition
« Capitaine-Cook », tous les marins et les amoureux de la mer ont eu, au moins une fois dans leur cambuse, la célèbre petite boîte de conserve jaune à portée de mains. Dans le hall d'entrée de l'usine cloharsienne, le vieux loup de mer fumant la pipe trône toujours son regard droit et son sourire en coin dans les couloirs de l'entreprise sur des affiches « vintage ». Histoire sans doute de perpétuer les valeurs de l'entreprise.
« Capitaine Cook, ce nom est fortement reconnu. C'est la tradition et le respect du produit », explique Nicolas Huron, le directeur du site de Clohars. Pourtant ici, on ne fabrique plus de conserves, de thon notamment - c'était la spécialité locale -, mais on transforme des produits frais.
Surimi, crevettes, terrines, rillettes, tarama : le consommateur en redemande. « Le peu de conserves que nous faisons encore ici, comme la soupe de poissons ou les rillettes de poissons, va être transféré à Plozévet. On va démonter ces productions pour poursuivre notre spécialisation dans les produits frais », annonce Nicolas Huron, le directeur du site de Clohars.
Les sardines et les maquereaux continuent donc d'être mis en boîte sur la côte bigoudène, toujours près de la source, la mer. L'usine dirigée par Éric Lefeuvre travaille même « à l'ancienne ». Le poisson est conditionné à la main. « C'est un gage de qualité pour les clients et le consommateur. Le filet de poisson est entré en entier dans la boîte. Tout le monde ne fait pas ça », fait remarquer le cadre.
Les « sardinières » ne déjeunent plus à l'ombre du phare, mais elles travaillent comme il y soixante ans. Elles ont troqué le tablier pour la blouse blanche et le masque d'hygiène, mais la sardine reste « le meilleur de la mer ».