La CGT n'est plus représentative au siège de Renault à Boulogne-Billancourt, a-t-on appris vendredi de sources syndicales après des élections professionnelles jeudi où elle est arrivée sous la barre des 10%.
Ce scrutin de jeudi, au siège ainsi qu'au Technocentre à Guyancourt (Yvelines), a ouvert le processus des élections chez Renault, qui doit durer plus d'un an.
A l'établissement Renault siège, qui regroupe différents sites tertiaires à Boulogne-Billancourt et au Plessis-Robinson (environ 4.000 salariés au total), la CFE-CGC a obtenu 52,61% des suffrages, raflant 7 des 15 sièges en comité d'établissement.
La CGT, avec 8,39% des voix (en baisse d'un point par rapport au dernier vote il y a quatre ans), et la CFTC, avec 3,49%, ne sont plus représentatives.
En vertu de la loi du 20 août 2008, seules les organisations ayant obtenu 10% des voix dans les entreprises seront reconnues représentatives.
Au Technocentre (environ 9.000 salariés), la CFE-CGC a remporté aussi 7 des 15 sièges avec 40,06% des voix. La CGT reste le 2e syndicat dans cet établissement, avec 17,90% des voix (en baisse de 7 points). CFTC (3,79% des voix) et FO (1,54%) n'y sont plus représentatives.
Dans un communiqué, la CFE-CGC s'est félicitée d'avoir "renforcé sa place de première organisation" dans ces deux établissements.
De son côté, la CGT, 1er syndicat du constructeur, a reconnu qu'elle avait des "difficultés" dans les populations de cadres. De plus, les salariés de Guyancourt ont beaucoup changé en quatre ans, d'autant que nombre d'ouvriers pro-CGT ont quitté le site dans le cadre du dernier plan de départs volontaires.
AFP - 27/11/2009