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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 22:08

Syndicalisme. À Rodez, Force ouvrière (Bosch) a obtenu gain de cause face à la direction, sur un litige de représentativité.

CGT-FO a officiellement ses deux délégués syndicaux, depuis samedi. En attendant un éventuel pourvoi en cassation de la direction de Bosch… Photo DDM.
La loi du 20 août 2008 le stipule : « Les organisations syndicales ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés, au premier

tour des dernières élections professionnelles, peuvent désigner un ou plusieurs délégués syndicaux pour les représenter auprès de l'employeur ».

CGT-FO, à la SAS Robert Bosch de Rodez (fabrication d'équipements automobiles, injecteurs et bougies de préchauffage) a su contourner cette loi, en s'appuyant sur la législation internationale.

« Loi scélérate »

Lors des dernières élections professionnelles, le 18 octobre 2009, au sein de Bosch, CGT-FO (200 salariés) a obtenu 9,42 % des suffrages (148 voix sur 1 600). Donc, selon la loi en vigueur, pas de représentativité pour cette organisation. Néanmoins, le 4 janvier dernier, le syndicat « tente un coup contre cette loi scélérate et désigne, malgré tout, deux délégués syndicaux, par le biais du personnel » : Alexandre Granier et Stéphane Roumec. « Je n'aime pas perdre, mais on a pris le risque, après avoir bien réfléchi », annonce René Mori, secrétaire de l'union départementale du syndicat Force ouvrière.

Les causes de cette instauration ? « La loi d'août 2008 est non-conforme aux dispositions fondamentales européennes et internationales sur la liberté syndicale : nous nous référons à la charte européenne des droits sociaux fondamentaux et aux conventions 135 et 98 de l'organisation internationale du travail », détaille-t-il. Une « discrimination syndicale » est évoquée par les syndicalistes.

La direction de Bosch ne s'en laisse pas compter. Elle saisit alors le tribunal d'instance de Rodez et intente un recours. Elle souhaite contester la nomination des deux délégués syndicaux et « faire respecter le droit », et « gèle en plus toute négociation ».

Jeudi dernier, sur le litige introduit par Bosch, le tribunal d'instance a prononcé la « non-conformité » de la procédure, en faveur du syndicat. « Pour Bosch, cette décision peut faire l'objet d'un pourvoi direct en cassation, dans un délai de dix jours (jusqu'au 21 mars, N.D.L.R). Que va faire la direction ? », s'interroge René Mori. Depuis samedi, Alexandre Granier et Stéphane Roumec ont « officiellement » le statut de délégué syndical. De quoi amener un peu de poids sur la table des négociations.

La dépêche.fr - le 16/03/2010

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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 15:00

Les dirigeants de la CGC et de la CFTC se sont rencontrés hier pour préparer des alliances dans les entreprises. Ils souhaitent multiplier les collaborations au niveau confédéral pour exister face au duo CGT-CFDT. La situation interne se décante aussi à la CGC où Bernard Van Craeynest est désormais totalement assuré d'être réélu.

La rencontre s'est faite en toute discrétion. Hier, une délégation CGC, menée par le président Bernard Van Craeynest et des dirigeants de fédération, a été reçue par les dirigeants de la CFTC au siège de la centrale chrétienne. Les deux syndicats excluent toute envie de fusion mais ont posé les bases d'une collaboration accrue pour faire face à la réforme de la représentativité, qui menace leurs existences respectives. « Nous regardons concrètement comment collaborer là où nos deux organisations sont sous les seuils de représentativité individuellement mais peuvent espérer les passer ensemble », confirme aux « Echos » Jacques Voisin, président de la CFTC.

D'ores et déjà, les deux centrales envisagent ainsi des listes communes, ou des retraits en faveur de l'autre, à étudier au cas par cas dans les entreprises et les branches selon les forces en présence. En particulier là où la CGC dispose d'un potentiel électoral dépassant le seul collège de l'encadrement (sur lequel elle entend se concentrer).

«  Cela accroche bien  »

Rien n'est définitivement acté mais la volonté de se soutenir mutuellement est nette des deux côtés. « Cela accroche bien », confirme un dirigeant de la CGC, où beaucoup jugent ce rapprochement plus naturel que celui avorté avec l'Unsa.

Ces arrangements en préparation sur le terrain devraient s'accompagner, au niveau confédéral, d'un travail commun accru sur les grands dossiers, en incluant FO autant que possible, « afin d'exister face à l'axe CFDT-CGT, qui monopolise l'espace », explique Philippe Louis, numéro deux de la CFTC.

A un mois de son congrès, la situation interne se décante aussi à la CGC. Très contesté ces derniers mois, Bernard Van Craeynest est désormais totalement assuré d'être réélu. Après avoir longtemps espéré renverser la vapeur, les responsables des fédérations opposées à sa politique, chimie en tête, viennent de renoncer à présenter une liste concurrente. Pour cause, ils ont compris que la démarche était vouée à l'échec depuis que Bernard Van Craeynest s'était assuré le soutien de la puissante fédération des banques en offrant le poste de trésorier dans la future direction confédérale à un de ses représentants, Jean-Frédéric Dreyfus.

DEREK PERROTTE,
Les Echos - le 7/01/2010
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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 18:32
Jacques Voisin déclare la guerre à la CFDT
Jacques Voisin 2.jpgDANS L'UN DES DERNIERS édito de "La vie à défendre", le journal de la CFTC, Jacques voisin s'en prend violemment à la CFDT et, à travers elle, à son secrétaire général, François Chérèque. Accrochez vos ceintures, la charge est inédite. "C'est parce que les dirigeants de la CFDT sont toujours prêts à faire des concessions, à se compromettre avec le gouvernement et le patronat, à accompagner le système, pour que la pilule soit moins amère à avaler par les salariés du privé, les agents du public, les demandeurs d'emploi et leurs familles, que le monde du travail n'a rien à attendre de cette organisation", surine le président de la CFTC. "En témoigne son obsession de nous faire disparaitre du paysage syndical, poursuit-il, allant jusqu'à se faire complice avec la CGT, le Medef et l'UMP pour adopter la loi sur la réforme de la représentation." Et Jacques Voisin de conclure à l'adresse de la centaine de milliers d'adhérents de la centrale chrétienne  : "Ne soyez pas fatalistes, ne vous soumettez pas à la dictature des gagne-petit, ne succombez pas aux chants des sirènes de la défaite, soyez fiers de ce que vous êtes et de notre CFTC."

Mais quelle mouche a donc piqué Jacques Voisin ? On pensait que l'explosion de la CFTC en 1964
, ayant entrainé la création de la CFDT et la fuite de centaines de milliers de militants, était digérée... En fait le président de la CFTC n'a toujours pas avalé - contrairement à ce qu'il dit -la position commune sur la représentativité syndicale signée par la CGT et la CFDT avec le Medef et la CGPME puis transposée dans la loi du 20 août 2008. Pour lui, cette loi est une déclaration de guerre aux petits syndicats qui a porté "un mauvais coup au syndicalisme et à la liberté", en voulant faire "un copier-coller du monde politique" via la constitution d'un paysage syndical à deux têtes ! Mais de là à utiliser les mots de "dictature", de "gagne-petit", de "compromission", de "complice" ou de "chants de sirène de la défaite", il n'y a qu'un pas que le président de la CFTC n'avait jusqu'alors jamais franchi. Il s'était jusqu'alors borné à prendre le contre-pied (assurance chômage, intersyndicale...) des initiatives de la CFDT.

A sa décharge, la représentativité met à mal la CFTC qui, faute d'alliance ou de remise en cause, est menacée de disparaitre à terme faute de dépasser la barre fatidique des 10% des voix lors des élections. On ne compte plus les entreprises, grandes (Axa...) et petites, privées et publiques (SNCF...), où la centrale chrétienne a disparu depuis 18 mois. On ne compte plus non plus,comme dans les Transports, les désertions intervenues et les ralliements d'adhérents principalement à... la CFDT. D'aucuns disent même que les autres centrales attendent patiemment sa déchéance pour se partager ses restes
. C'est pourquoi on peut assimiler cette charge inédite de Jacques Voisin comme un appel au secours ou les dernières paroles d'un condamné à mort même si le leader de la CFTC persiste à prêcher - il n'y a en fait que lui qui semble y croire - que les valeurs chrétiennes de sa centrale suffiront à lui garantir sa représentativité.

Une analyse partagée par un dirigeant de la CFDT qui trouve "regrettable" cette charge de Jacques Voisin. "C'est une tentative de mise en garde de ses troupes de travailler avec la CFDT ou de passer à la CFDT, m'a-t-il expliqué. C'est le signe d'une organisation et d'un président aux abois. Cela confirme ce que nous disent de nombreux cadres de la CFTC qui ne savent plus où va leur centrale. C'est aussi une forme de réponse à François Chérèque qui a dit cet été que la CFTC était l'organisation dont nous étions le plus proche." Conséquence ? "Cela va être de plus en plus difficile de travailler avec la CFTC, avoue-t-il. Non parce que nous ne le voulons pas mais parce qu'elle s'enferme dans une opposition qui ne sert à rien et qui la mènera à sa perte." 

Merci au service social de l'AFP ! 

Le figaro - le 30/12/2009
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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 14:59
Pôle emploi : les syndicats réformistes en tête

Le direction de Pôle emploi n'aura pas à s'accorder avec les deux syndicats les plus hostiles à la réorganisation : la CGT et le SNU, affilié à la FSU.

Les résultats des élections professionnelles sont provisoires (Paca doit encore voter), mais il est acquis que cinq organisations vont survivre à la réforme de la représentativité au niveau national à Pôle emploi.
Ni la CFTC, ni l'Unsa, ni SUD n'en font partie.

Outre le SNU et la CGT, le scrutin va en revanche préserver la représentativité de la CGC, de FO et de la CFDT.

Cela n'a tenu qu'à un petit article passé inaperçu dans la loi créant Pôle emploi : il a donné le statut d'accord de branche à tout accord en son sein, y fixant donc le seuil de représentativité à 8 % et non 10 % (accords d'entreprise).

Or, la CGC a réalisé 9,73 % !

Résultat : la CGT et le SNU cumulent autour de 35 % de l'audience des syndicats représentatifs (16,37 % pour la CGT, 18,86 % pour le SNU), contre près de 43 % pour le trio CGC, FO (18,14 %) et CFDT (14,91 %).

Les résultats sonnent comme un avertissement pour Christian Charpy, car l'arithmétique (addition des voix Unedic et ANPE) donnait FO gagnante, devant le SNU.

FO était devenue le partenaire privilégié du directeur de Pôle emploi dans la négociation collective.

Le fait qu'il soit dépassé par le SNU, même d'une courte tête, est le signe d'un climat social très dégradé : des voix des ex-Assedic ont rejoint le SNU, issu de l'ANPE.

A contrario, la bonne performance de la CFDT est le signe qu'à la culture du « deal », les salariés soutenant la fusion préfèrent une ligne claire.

L. DE C., Les Echos
le 8/12/2009
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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 13:17

L'Union solidaire de Bretagne va faire son entrée au Conseil économique et social régional, dans le collège des représentants des salariés. Le syndicat, qui avait obtenu du tribunal administratif l'annulation de l'arrêté préfectoral qui fixait la composition de l'assemblée, obtient deux sièges dans le conseil consultatif de la région. La CGT est également gagnante, avec un siège de plus, alors que les perdants sont FO (deux sièges de moins) et la CFTC (un siège de moins). Selon le nouvel arrêté pris par le préfet de région, les 38sièges du collège syndical sont ainsi répartis: CFDT, 12; CGT, 10; FO, 5; CFTC, 3; CFE-CGC, 2; UNSA, 2; FSU, 2; Solidaires 2. Grâce à cet arrêté, le CESR retrouve une existence légale après avoir passé près d'un mois dans les limbes d'un coma juridique qui aura conduit à reporter le vote du budget du conseil régional. L'assemblée consultative tiendra sa séance plénière le 4janvier, ce qui permettra à l'exécutif régional de convoquer l'assemblée délibérante en session budgétaire dans la semaine qui suivra.

le télégramme - le 9/12/2009

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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 08:57
Sondage : 60% des Français font confiance aux syndicats

Selon un sondage BVA, pour Absoluce, Les Echos et France Info,qui paraît aujourd'hui, les Français font majoritairement confiance aux syndicats pour défendre les salariés et placent en tête la CGT, qui tient son 49e congrès à Nantes.

60% des sondés font confiance aux syndicats,contre 38% qui expriment l'opinion inverse.

Pour la défense des intérêts des salariés, les personnes interrogées font confiance à la CGT (49%), devant la CFDT (46%), Force ouvrière (40%) et la CFTC (39%).

Sondage réalisé les 4 et 5 décembre auprès d'un échantillon de 1 017 personnes représentatif de la population française.
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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 08:34
Nouvelle composition du Conseil Economique et Social

Le Syndicat SUD-Solidaires s'estimait injustement absent du CESR, le Conseil Economique et Social , l'organe consultatif du conseil régional.

Au mois de novembrel le tribunal administratif de  Rennes lui avait donné raison.

Le prfet de Région vient donc de prendre un arrêté qui modifie la composition de ce collège du CESR représentant les syndicats.

Concrètement, SUD-SOLIDAIRES va bénéficier de deux sièges, tandis que la CGT gagne un siège.

FO va en perdre deux, et la CFTC un.

La session prévue au début décembre avait été reportée.

Elle aura lieu le lundi 4 jenvier.

L'Assemblée se prononcera sur le projet de budget du conseil régional.

Ouest france - le 8/12/2009 
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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 18:59
Les questions en suspens sur la représentativité syndicale


La loi du 20 août 2008 laisse nombre de questions sans réponses. L'analyse de Henri-José Legrand, avocat au barreau de Paris.

Semaine Sociale Lamy : La loi du 20 août 2008 a-t-elle correctement traité la thématique des syndicats catégoriels ?

Henri-José Legrand (1) : la loi du 20 août distingue deux types de syndicats catégoriels : ceux qui sont affiliés à la CFE-CGC et les autres. On peut d’ailleurs s’interroger sur la légalité constitutionnelle de cette distinction.
S’agissant de la CGC, il faut là encore distinguer les syndicats strictement catégoriels, dont les statuts réservent l’adhésion à l’encadrement, d’autres qui ne fixent aucune restriction. Or, le critère d’attribution du « privilège » CFE-CGC n’est pas la présentation effective de candidats dans le premier collège, mais la vocation statutaire du syndicat à ne présenter des candidats que dans les deuxième et troisième collèges. Aussi, un syndicat qui ne présenterait des candidats que dans le troisième collège pourrait se voir refuser l’appréciation de sa représentativité dans ce collège, alors que ses statuts lui donnent vocation à présenter des candidats dans tous les collèges.


Ces syndicats sont-ils menacés de disparition ?

H.-J. L. : Ceux qui sont affiliés à la CFE-CGC ne devraient pas l’être, à moins que les modalités particulières d’appréciation de leur audience électorale (C. trav., art. L. 2122-2) soient remises en question par le juge en vertu du principe d’égalité. Si le privilège accordé à la CFE-CGC était supprimé, cela impliquerait-il que l’audience électorale de tous les syndicats catégoriels devrait être appréciée tous collèges confondus, ce qui pourrait mettre à mal les syndicats de cadres dans certaines branches ? Ou bien que l’audience de tout syndicat catégoriel quel qu’il soit devrait être appréciée dans le cadre du ou des seuls collèges où leurs statuts leur donnent vocation à présenter des candidats ?


D’autre part, au regard de sa nouvelle jurisprudence (arrêt 1er juill. 2009), la Cour de Cassation ne serait-elle pas amenée à juger « non pertinentes » les raisons susceptibles d’être invoquées au soutien de la différence de traitement par rapport aux syndicats non catégoriels ? Cela étant, il existe des syndicats catégoriels dans une bonne partie des organisations confédérées non catégorielles. Exemple : dans une entreprise où la CGT est présente dans tous les collèges, ses candidats dans le collège cadre peuvent parfaitement être affiliés à un syndicat catégoriel. Si l’audience de tout syndicat catégoriel, même affilié à une confédération qui ne l’est pas, devait être appréciée dans le cadre d’une partie seulement des collèges, comment pourrait-on apprécier la représentativité de l’organisation syndicale? C’est insoluble, sauf à généraliser l’appréciation de l’audience collège par collège…


Au risque de susciter la création de syndicats catégoriels dans d’autres catégories de salariés? In fine, derrière la question de la constitutionnalité de l’article L. 2122-2, c’est un problème politique important qui est posé : accepter que la sauvegarde des organisations catégorielles tournent à leur multiplication et aggrave ainsi le risque de fragmentation des organisations syndicales à l’encontre de l’un des objectifs de la réforme, ou unifier la règle de mesure de l’audience électorale au risque d’entraver le développement des organisations catégorielles existantes, voire de les exposer à de sérieuses difficultés si elles ne souhaitent pas ou ne parviennent pas à se muer en organisations non catégorielles au prix, probablement, de regroupements avec des organisations généralistes ?


Quid des journalistes et des pilotes de ligne ?

H.-J. L. : Le lobbying des journalistes a échoué. On leur a accordé un dispositif semblable à celui de la CGC mais dans l’hypothèse où ils ont leur propre collège. Pour ce faire, il faut qu’ait été conclu un accord unanime, ce qui n’est pas toujours le cas. Dès lors, l’accès au statut d’organisation représentative devient plus difficile pour un syndicat de journalistes catégoriel non confédéré, du type du SNJ (syndicat national de journalistes).
Quant aux pilotes, ils ont retenu la leçon. Leur lobbying s’est traduit par la création obligatoire d’un collège propre aux personnels navigants techniques (la loi n’est pas encore promulguée, mais elle est adoptée).


Comment mesurer l’audience en cas de carence partielle des syndicats ?

H.-J. L. : C’est une difficulté. L’hypothèse est celle où, dans une partie du cadre d’une élection, il n’y a pas de candidats. Ce peut être un collège dans toute une élection ou un établissement entier dans une entreprise. Il me semble que cette situation ne doit pas affecter la mesure de l’audience des syndicats. Qui doit se faire nécessairement dans le périmètre où il y a eu des candidatures et des suffrages. On fait forcément l’impasse du sousensemble où une carence a été constatée puisque l’audience se mesure par rapport aux suffrages exprimés.


Quid de la fin du mandat du représentant de la section syndicale (RSS) et du DS en cas d’annulation des élections ?

H.-J. L. : Lorsque les résultats du premier tour des élections sont contestés, puis annulés par le tribunal d’instance, c’est la proclamation des résultats du scrutin de régularisation qui marque la fin du mandat des RSS et, éventuellement, du DS si son syndicat et/ou lui-même ne remplit plus les conditions légales. Ce qui pose une difficulté : quid de la persistance du mandat dans le délaiqui s’écoule entre la proclamation des résultats initiaux et le jugement du tribunal ? Le mandat est-il prolongé jusqu’au prononcé du jugement même si le tribunal n’annule pas le scrutin ? Ou est-il suspendu jusqu’au jugement et reprend effet du prononcé de celui-ci jusqu’au scrutin de régularisation ?


Pour pouvoir être valablement désignés, les DS doivent obtenir 10 % des suffrages. Mais à quelle élection ?

H.-J. L. : Cette obligation de désigner comme DS un candidat aux élections qui a obtenu 10% des voix est, d’un certain point de vue, une immixtion dans la liberté de fonctionnement de l’organisation syndicale. Historiquement, c’est une solution de compromis entre la position syndicale (défense de la liberté interne) et la position patronale (le DS doit être obligatoirement un élu).
Le juge ne doit pas aller trop loin dans le « purisme juridique » lorsqu’il est face à des dispositions légales qui ne font que transposer des accords collectifs (ici, la « position commune »). Le législateur me semble avoir respecté ce compromis en n’imposant pas le scrutin auquel le délégué syndical doit avoir été présenté comme candidat. En l’absence de précision dans la loi, le DS peut avoir été candidat à n’importe quelle élection au suffrage universel (pas au CHSCT). C’est d’ailleurs ce qu’a jugé le Tribunal d’instance de Paris 17e.


Comment apprécier la condition des 10 % de suffrages recueillis par le DS pressenti ? Faut-il prendre en compte les ratures ?

H.-J. L. : Dans son numéro consacré aux élections, la revue Action juridique CFDT propose de ne pas prendre en compte les ratures pour l’appréciation de la représentativité du syndicat mais de les prendre en compte pour l’appréciation du score obtenu par le candidat pressenti pour être DS. Cette distinction est justifiée : la rature est une marque de désaveu. On objectera que la prise en compte de la rature lui fait produire un effet qui ne résulte pas de la loi. Celle-ci prévoit que les ratures n’interfèrent que sur l’ordre de présentation des candidats (art. L. 2314-24 et L. 2324-22).
Cela étant, sur le plan pratique, leur prise en compte s’impose, matériellement pour ainsi dire : comment imputer au bénéfice d’un candidat un bulletin sur lequel son nom a été rayé ?

Les syndicats non représentatifs ne disposent pas des mêmes moyens d’exercice de l’action syndicale que les syndicats représentatifs…

H.-J. L. : À mon avis, il conviendrait de distinguer la période de campagne électorale de la vie ordinaire de l’entreprise. Ne doit-on pas considérer qu’en période électorale, tous les syndicats doivent être traités de façon identique ? Dans la perspective de l’épreuve électorale, il n’y a plus de distinction; tous les syndicats légalement implantés dans l’entreprise participent à la compétition et doivent donc bénéficier d’une stricte égalité de traitement. Cela me semble être l’esprit de la réforme.


Par ailleurs, certains moyens d’exercice de l’action syndicale ne sont pas subordonnés à la condition de représentativité du syndicat. C’était déjà la lettre du code avant la loi nouvelle. Il s’agit de l’affichage, du droit d’organiser des réunions d’information, de la collecte des cotisations. À présent, le législateur n’a prévu une distinction entre les syndicats représentatifs et non représentatifs que sur le local syndical. Enfin, s’agissant de l’accès aux moyens de diffusion via les nouvelles technologies, le droit ne résulte pas du code qui le subordonne à un accord collectif négocié a priori avec des syndicats représentatifs. Doit-il néanmoins prévoir un accès aux syndicats non représentatifs ?
En revanche, en matière d’affichage, de collecte des cotisations et de réunions d’information, l’accord collectif ne peut qu’aménager les modalités d’exercice de ce droit. Ce sont des distinctions subtiles… 

Quel regard portez-vous sur l’affaire plaidée le 30 novembre dans laquelle Sud pourrait ne pas être considéré comme représentatif au motif que ses statuts prônant le socialisme autogestionnaire ne seraient pas républicains ?

H.-J. L. : Ce critère a été adopté afin de prévenir le renouvellement de dérives comme celle des incursions du FN dans les relations professionnelles. Je n’ai pas encore pu examiner l’affaire dont vous faites état ; mais, d’après le compte-rendu que j’en ai lu, elle semble avoir, peut-être malgré elle, le mérite d’illustrer
les excès et les risques d’atteinte à la liberté syndicale auxquels un critère trop élastique peut conduire…

 

Propos recueillis par Françoise Champeaux
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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 09:24
FO saisit le BIT sur la réforme de la représentativité

 

Le droit est une arme redoutable. Force ouvrière peut prôner la grève générale, elle ne l'oublie pas pour autant. Très active devant les tribunaux français contre la réforme de la représentativité syndicale, la centrale a aussi adressé hier à l'Organisation internationale du travail (OIT) une plainte sur cette loi. La confédération connaît bien la procédure de réclamation prévue à l'article 24 de la constitution de l'OIT, que gère le Bureau international du travail (BIT). 

Elle l'a déjà expérimentée sur le contrat nouvelles embauches créé par Dominique de Villepin et peut se vanter à juste titre d'avoir obtenu l'annulation du dispositif. Nul doute, donc, que son recours a été très soigneusement rédigé, en prenant en compte non seulement les termes des conventions régissant la liberté syndicale mais aussi la jurisprudence du BIT sur le sujet.

« Certains points posent selon nous problème au regard des conventions 87 et 98 de l'OIT », souligne le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly.

Il en évoque notamment quatre :

- « l'obligation pour désigner un délégué syndical de passer par la procédure électorale » qui serait contraire au droit pour les syndicats de désigner librement leurs représentants ;
- l'obligation de changer de représentant de section syndicale en cas de score aux élections inférieur à 10 % ;
- l'existence de seuils d'audience minimum pour valider un accord (30 %) contraire à la liberté de négocier ;
- le traitement de faveur accordé aux syndicats représentatifs chez les cadres.


Renforcer le rôle de l'OIT


L'organisation n'espère pas obtenir un résultat aussi éclatant que sur le contrat nouvelles embauches, mais en tout cas fragiliser un peu plus le dispositif et en réduire la portée. Il faudra attendre un certain temps avant que l'OIT se prononce.

Sur le CNE, cela avait mis deux ans. Ce recours ne va pas arranger les relations entre FO et l'exécutif. Nicolas Sarkozy, qui a annoncé mi-juin vouloir renforcer le rôle de l'OIT et rendre effectif le respect par tous les pays de normes sociales fondamentales dont font partie les deux conventions sur lesquelles s'appuie FO, ne va pas forcément apprécier.

L. DE C. ET D. P.,
Les Echos - 03/12/09 
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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 00:11
Renault : la CGT sous les 10% au siège

 
Renault: la CGT n'est plus représentative au siège de Boulogne-Billancourt

La CGT n'est plus représentative au siège de Renault à Boulogne-Billancourt, a-t-on appris vendredi de sources syndicales après des élections professionnelles jeudi où elle est arrivée sous la barre des 10%.

Ce scrutin de jeudi, au siège ainsi qu'au Technocentre à Guyancourt (Yvelines), a ouvert le processus des élections chez Renault, qui doit durer plus d'un an.

A l'établissement Renault siège, qui regroupe différents sites tertiaires à Boulogne-Billancourt et au Plessis-Robinson (environ 4.000 salariés au total), la CFE-CGC a obtenu 52,61% des suffrages, raflant 7 des 15 sièges en comité d'établissement.

La CGT, avec 8,39% des voix (en baisse d'un point par rapport au dernier vote il y a quatre ans), et la CFTC, avec 3,49%, ne sont plus représentatives.

En vertu de la loi du 20 août 2008, seules les organisations ayant obtenu 10% des voix dans les entreprises seront reconnues représentatives.

Au Technocentre (environ 9.000 salariés), la CFE-CGC a remporté aussi 7 des 15 sièges avec 40,06% des voix. La CGT reste le 2e syndicat dans cet établissement, avec 17,90% des voix (en baisse de 7 points). CFTC (3,79% des voix) et FO (1,54%) n'y sont plus représentatives.

Dans un communiqué, la CFE-CGC s'est félicitée d'avoir "renforcé sa place de première organisation" dans ces deux établissements.

De son côté, la CGT, 1er syndicat du constructeur, a reconnu qu'elle avait des "difficultés" dans les populations de cadres. De plus, les salariés de Guyancourt ont beaucoup changé en quatre ans, d'autant que nombre d'ouvriers pro-CGT ont quitté le site dans le cadre du dernier plan de départs volontaires.

AFP - 27/11/2009

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