"La direction de la SAS GAD Josselin a informé les représentants du personnel de son intention de solliciter du tribunal de commerce l'arrêt du plan de redressement en cours et l'ouverture d'une procédure de liquidation judiciaire", explique un communiqué de la CFDT publié ce samedi.
Lors d'un comité central d'entreprise (CCE), la direction a justifié sa décision par "des problèmes de trésorerie", a rapporté à l'AFP le représentant de la CFDT chez Gad, Patrick Piguel. A cela s'ajoutent notamment les difficultés de la filière porcine et un embargo russe sur les importations de porcs, a-t-il dit. A court terme, l'entreprise faisait face aussi au remboursement d'une échéance d'une dette, s'élevant à 4,5 millions d'euros à payer le 10 octobre.
L'abattoir emploie plus de 1.000 personnes à Josselin, dont près de 750 en CDI. Mais il y a à peine un an, la direction de Gad SAS promettait de les sauver, en sacrifiant les 900 salariés de Lampaul. La direction avait commis l'extrême violence de dresser les employés de deux sites les uns contre les autres. Terrorisant les salariés de Josselin par la crainte d’être les prochains à perdre leur emploi, refusant de négocier les indemnités de licenciements de ceux de Lampaul, et remplaçant les départs par des intérimaires roumains payés moins que le Smic…
Aujourd'hui Gad SAS rempt sa promesse, le dossier de liquidation judiciaire de l'abattoir de Josselin devrait être déposé au tribunal de commerce fin août-début septembre. Le tribunal de commerce pourra se prononcer sur une liquidation judiciaire immédiate, soit la mise sur le carreau de 1000 salariés. Il peut en revanche prononcer la liquidation avec continuité de l'activité pendant deux mois, si un repreneur a déposé un dossier de reprise.
Un groupe dans la tourmente
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