La production de charcuterie est restée stable en 2009 tandis que le chiffre d'affaires est en baisse en raison de "négociations difficiles" avec la grande distribution, selon les chiffres publiés mardi par la filière.
La production du secteur a atteint 1,3 million de tonnes (+0,2%) alors que le chiffre d'affaires a baissé de 7,9% à 6,6 milliards d'euros, a indiqué Robert Volut, président de la Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes (FICT). "La baisse du chiffre d'affaires provient à la fois d'une diminution du prix de la viande de porc, de l'application de la loi de modernisation de l'économie (LME) et des négociations difficiles entre les grands de la distribution et les centaines de fournisseurs du secteur", a-t-il ajouté lors d'un point-presse.
M. Volut a aussi fait état de la "préoccupation" de la filière sur des dispositions qui pourraient figurer dans le projet de loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche (LMAP) sur l'étiquetage des produits. Plus que la matière première, les charcutiers, comme nombre de transformateurs, veulent mettre en valeur "leur savoir faire". "Pour nous, ce sont nos ateliers, nos laboratoires, nos usines" qui doivent être pris en compte, a lancé M. Volut.
La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) défend, elle, l'idée d'un étiquetage systématique de l'origine des produits bruts (viande de porc, agneau, volaille), mais aussi des produits transformés (lorsque les produits bruts représentent plus de 50% du produit fini).
Agrisalon - le 15/06/2010