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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 14:13

 

Dans son ouvrage «La famille désarticulée», Laurent Lesnard, sociologue au CNRS, analyse l'influence des horaires de travail décalés sur l'équilibre familial. Il y décèle un nouveau terreau pour les inégalités sociales.



Qu'entendez-vous par horaires décalés?
«On peut parler d'horaires atypiques, et surtout décalés, lorsque les emplois du temps professionnels sont désynchronisés dans les couples. Les systèmes des 2X8 ou 3X8 dans l'industrie ne datent pas d'aujourd'hui. Par contre, on voit apparaître de façon importante les décalages horaires dans des secteurs d'activités plus nouveaux, notamment dans les services. C'est le cas de la restauration, de l'hôtellerie, des voyages, la grande distribution... Contrairement à l'industrie où les salariés travaillent de nuit, dans les commerces et les services ils peuvent travailler en fin de matinée, pendant la pause de midi, et en fin d'après jusqu'à 20h. Ces horaires fragmentés, qui correspondent aux heures d'affluence dans les magasins, se retrouvent par exemple chez les caissières des supermarchés et, de surcroît, dans des emplois à temps partiel. C'est aussi le cas de figure des travaux de ménage qui sont effectués dans les bureaux avant l'arrivée du personnel à 8h et le soir, après son départ. Quant au travail du dimanche, il représente une double peine, car ce sont souvent les mêmes qui, durant la semaine, subissent des horaires décalés».

Les salariés sont-ils contraints d'accepter ces horaires atypiques?
«Le plus souvent, il s'agit d'emplois peu qualifiés ou précaires, les salariés ont peur de perdre leur emploi, ils ont aussi un emprunt à rembourser. Ce sont les familles les plus modestes qui sont les plus concernées. Moins la position sociale est élevée, plus la probabilité d'avoir des horaires décalés est grande. Dans les commerces qui ouvrent le dimanche, les contrats de travail incluent de plus en plus la clause dominicale pour les nouveaux embauchés. Tout ceci contribue à affaiblir le lien familial et génère des problèmes de tout ordre, des séparations, des dépressions...»

Jusqu'où peut aller la flexibilité des horaires de travail dans les entreprises?
«Si l'on n'y prend garde, la flexibilité peut aller très loin, trop loin. Si certains secteurs ont besoin d'horaires atypiques, comme les restaurants ou les commerces, il faut pouvoir les encadrer. Les entreprises doivent prendre en compte la bio-activité des couples. En Grande-Bretagne, depuis 2003, une loi oblige les entreprises à prendre en considération les demandes des salariés en faveur d'aménagements d'horaires plus compatibles avec la cohésion familiale. En France, on n'est pas parti dans cette direction. Ces horaires de travail atypiques constituent un nouveau terreau pour les inégalités sociales». «La famille désarticulée», Laurent Lesnard, PUF, octobre2009.

  • Propos recueillis par Yves Drévillon

Le télégramme - le 3/01/2010

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