L'entreprise bretonne devrait continuer à tourner au ralenti cet été. Les industriels ne se bousculent pas pour proposer une offre de reprise.
Leurs lèvres disent oui, mais leur portefeuille reste cadenassé. Aucun industriel français présent dans le secteur de la volaille n'a pour l'instant l'intention de reprendre Tilly Sabco. L'entreprise emploie 340 salariés à Guerlesquin (Finistère) mais « pèse » un millier d'emplois avec les éleveurs et les fournisseurs. Pas de repreneur donc pour le volailler breton spécialisé dans la vente de poulets congelés à destination des pays du Moyen-Orient.
Certes, il y a bien un marché. Mais les Français n'y sont plus compétitifs sans le recours des aides européennes aujourd'hui supprimées. Gilbert Gleonec, de la CGT, qui participait à une réunion de la filière vendredi à Rennes, veut croire à un nouveau sursis.
Les éleveurs ont garanti un approvisionnement pour 450 000 poulets par semaine au mois de septembre. Selon le syndicaliste, cela représente deux jours de travail hebdomadaires. Reste à savoir si l'État continuera à offrir une garantie de paiement.
Vendredi soir, le préfet n'a pas souhaité s'exprimer. En Europe, les bretons Tilly Sabco et Doux sont parmi les derniers à être encore présents sur ce marché
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